Les Nymphéas est une série d'environ 250 peintures à l'huile élaborées par Claude Monet (impressionniste français) pendant les 31 dernières années de sa vie. Ces peintures représentent le jardin de fleurs et plus particulièrement le bassin de nénuphars de Monet à Giverny. Beaucoup de travaux ont été peints tandis que l'artiste souffrait de cataracte. Ces tableaux se présentent sous différentes formes (carrée, circulaire, rectangulaire, etc.) et avec des tailles très variables pouvant aller jusqu’à plusieurs mètres. À Paris, les principaux lieux d'exposition des Nymphéas, en dehors du musée de l'Orangerie, sont le musée Marmottan et le musée d'Orsay, mais on retrouve des tableaux de Nymphéas dans les principaux musées du monde . En 1999, ce sont soixante tableaux de Nymphéas, venus du monde entier qui ont été réunis pour une exposition spéciale au musée de l'Orangerie.
Contexte
Quand il débute la série des Nymphéas, Monet avait déjà travaillé, depuis 1889, sur le principe de séries de peintures sur un même sujet, où seule la lumière varie. C'est ainsi qu'il avait réalisé dix tableaux de la Vallée de la Creuse, exposés à la galerie Georges Petit2, la série Les Meules, la série des Cathédrales de Rouen et les tableaux de la Gare Saint-Lazare.
Les Nymphéas de l'Orangerie
C’est avec Georges Clemenceau, que Claude Monet a choisi d’installer dans l'Orangerie du jardin des Tuileries, ce grand ensemble mural. Il y travailla à partir de 1914 et il en a amorcé le don à la France dès 1918. Pendant huit ans, ce projet fait l'objet de rudes négociations avec les pouvoirs publics, dans lesquelles Clemenceau a joué un rôle déterminant.
Durant les années 1920, l'État français y a construit deux pièces ovales pour l'exposition permanente de ces huit peintures du bassin aux nénuphars par Monet. Ces huit compositions sont de même hauteur (2 m) mais de longueur variable (de 5,99 m à 17,00 m), réparties sur les murs. L’ensemble forme une surface d’environ 200 m2 qui en fait une des réalisations les plus monumentales du siècle. Monet a peint ces compositions pour qu'elles soient suspendues en cercle, comme si une journée ou les quatre saisons s'écoulaient devant les yeux du spectateur.
L'exposition a ouvert au public le 16 mai 1927, quelques mois après sa mort.
